Un bébé post-mortem ?
La cour d’appel de Rennes statuera le 22 juin prochain sur le sort du sperme congelé du défunt mari de Fabienne Justel. Cette femme livre bataille depuis des mois pour que la justice lui permette de concevoir un bébé avec le sperme de son mari, mort d’un cancer depuis près de deux ans.
Il faut savoir que la loi française interdit toute insémination post-mortem. La justice s’oppose aussi à la restitution des spermatozoïdes congelés, alors que Fabienne Justel est prête à se faire inséminer à l’étranger où cette pratique est légale.
Qu’ils soient psychologiques, éthiques ou moraux, les problèmes dus à la conception de cet enfant sont multiples. En plus d’être orphelin de père, il n’aura pas filiation établie, puisque la loi française prévoit qu’un enfant né plus de neuf mois après le décès de son père n’est pas considéré comme son enfant légitime.
Si Fabienne Justel n’obtient pas gain de cause, elle a l’intention de se pourvoir en cassation afin de faire de son cas personnel un vrai débat de bioéthique.